France 2100

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  • Chacun choisira les groupes à étudier selon sa perspective. J'ai voulu explorer les aspects sociétaux (poids de l'Islam) et la perspective de conflits ethniques.
  • Le groupe "français" renvoie ici à une identité excluant les noirs et musulmans, ce qui est pertinent dans la perspective de conflits ethniques. En revanche les groupes noirs et musulmans se recouvrent en partie.
  • 4 millions de musulmans confessionels (étude TEO 2012 complétée par Trabila).
  • 8 millions de musulmans par origine (y compris enfants de couples mixtes), dont 3.6 religieusement "actifs" (Gourévitch 2011).
  • 3 millions de noirs, dont un quart d'origine domienne (Gourévitch, les Africains de France).
  • 65 millions de personnes en France, dont 63 millions de citoyens français, dont 53 millions de natifs au carré (français dont les deux parents sont français, INSEE 2009).
  • D'après l'INSEE, 40% des étrangers s'installent en Île-de-France, et 60% de ceux d'origine subsaharienne. Pour les scénarios sur l'IdF, j'ai repris ces proportions pour évaluer chaque population, faute de mieux.
  • Le reste de la population est considéré comme stable. L'espérance de vie est fixée à {{ scenario.lifeExpectancy }} ans. Ces deux choix sont simplistes mais vraisemblablement peu importants.
  • 0 - 24 25 - 34 35 - 49 50 - 64 65+
  • Les données par défaut proviennent de l'enquête sur l’implantation et l’évolution de l’Islam de France (IFOP 2009). La catégorie 0-15 ans y étant absente j'ai dû utiliser les données des 15-25, ce qui conduit à sous-estimer le nombre de jeunes musulmanes et donc la natalité de ce groupe.
  • Les chiffres donnés sont des poids : seuls comptent les rapports entre eux. Peu importe leur somme ou leur valeur individuelle.
  • La fécondité des femmes en France est de 2,0, celle des femmes de nationalité française est de 1,8. On peut supposer que celle des femmes de culture française est sensiblement inférieure.
  • La fécondité des immigrées maghrébines est de 3,5, celle de leurs filles de 2,1 (INSEE, enquête famille et logements). La fécondité des immigrées sub-sahariennes est de 3,2.
  • Dans l'hypothèse d'une convergence on pourra prendre pour référence la fécondité des femmes catholiques françaises, de 1,8. Mais si l'immigration se poursuivait la convergence resterait une moyenne de la fécondité africaine et française.
  • Enfin la fécondité n'est pas forcément condamnée à baisser : en Tunisie elle a cessé de converger vers les niveaux européens pour remonter de 2 à 2,5 (Youssef Courbage).
  • 115k titres de séjours de plus d'un an en France ont été délivrés à des primo-bénéficiaires africains en 2014 (INED). La majorité des immigrés africains restent ensuite, contrairement aux européens.
  • De plus 10k à 30k demandes d'asile sont accordées chaque année, et 50k demandeurs sont déboutés, dont beaucoup demeurent en France dans la clandestinité (ministère). Environ la moitié des bénéficiaires de l'asile resteront.
  • Si on présume que l'immigration est au moins en partie proprotionelle à la population africaine (immigration subie), alors son amplitude pourrait fortement augmenter.
  • L'émigration nette des natifs est de 67k par an (Michèle Tribalat, Assimilation: la fin du modèle français). Cette émigration accélère. Les natifs noirs et musulmans pourraient toutefois y être sur-représentés.
  • A chaque génération il y a 15% de sorties et 7,5% d'entrées chez les musulmans (Institut Montaigne, Un Islam français est possible).
  • Toutefois la probabilité de conversion est vraisemblablement proportionelle au rapport de force entre les deux populations, et donc de la pression sociale subie. Cela jouerait en faveur des musulmans une fois passés les 20%.
  • Le taux de transmission de la religion musulmane chez les immigrés en France est passé de 43% entre 1958-1964, à 87% un quart de siècle plus tard (Tribalat).
  • Dans les mariages mixtes le taux de transmission est d'environ 50% et indépendant du sexe du parent. Par ailleurs l'endogamie augmente.
  • Concernant les noirs une assimilation vers les blancs existe via les mariages mixtes qui après quelques générations gomment les différences. Toutefois ces mariages sont en faible proportion et difficiles à évaluer précisément, et il faut plusieurs générations.
  • Il est impossible de prévoir l'avenir avec certitude, a fortiori quand l'état pénalise la mesure de la réalité (prohibition des statistiques ethniques sauf rares exceptions) ou l'analyse de l'Islam en tant que mouvement de masse (toute mention négative à propos d'un groupe est assimilée à un discours de haine et réprimée). A ce stade les immenses difficultés méthodologiques ne sont que le moindre des problèmes.

    Mais l'on ne peut se satisfaire de cette inconnue : l'immigration de masse et l'Islam changent la société et posent des questions politiques légitimes.

    Aussi j'offre au public une simulation paramètrable pour explorer l'ensemble des avenirs possibles. Je l'accompagne d'une mise en garde : nous ne somme pas à la fin de l'Histoire ; la France peut radicalement changer et l'occidentalisation (faible natalité, sécularisation, libéralisme) du monde et des immigrés ne sont pas inévitables. Dans la plupart des pays musulmans (et d'autres), la religiosité et l'ordre moral sont d'ailleurs en hausse, et la natalité y connaît ici et là un regain.

    Hélas on ne remet pas en cause si faciement de confortables certitudes, surtout lorsqu'elles socialement valorisées et leur critique un tabou. Certains verront dans tel ou tel problème méthodologique la preuve que la démarche entière est invalide. D'autres soupçonneront l'intention elle-même, ou reprocheront tel choix de mots. D'aucuns aussi choisiront de prêter foi aux hypothèses les plus optimistes ou bien plaideront l'innocuité de ces changements, voire l'interdiction morale de s'y opposer. Les derniers, enfin, se réjouiront tout simplement.

    Mais vous, quelle France voulez-vous pour 2100 ? Peut-être vous et vos enfants y serez encore vivants.